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Les films qu’il faut avoir vus 2017

Du mardi 12 septembre 2017
au mercredi 27 septembre 2017


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La formule peut paraître péremptoire. Il faudra pourtant moins y voir une injonction qu’une invitation. Des films qu’il faut avoir vus…
Des films qui ont marqué leur époque. Des films qui appartiennent à un tournant de l’histoire du cinéma, esthétique, technique… Des films qui font le cinéma. Des incontournables, des jalons. Des films qui appartiennent à la culture générale de la cinéphilie. Des films qui permettent de se remettre en tête le cinéma.
Des films comme des repères sur la cartographie de l’histoire du cinéma. Pour reposer les fondations d’une base cinéphilique à partir de laquelle commencer une nouvelle saison. Une nouvelle expédition, avons-nous envie de dire, comme on parle d’exploration. Celle, pour reprendre une formule de Serge Daney, d’un pays, le cinéma, qui ne figure sur aucune carte de géographie – parce qu’il les englobe tous – et qu’il est encore temps d’explorer de l’intérieur.
Cette exploration de l’intérieur est un travail de tous les instants et de toute la saison, de toutes les saisons. Et débuter de la sorte, par une programmation de films clés, est après tout naturel. Une manière de constituer un trousseau de clés, de passes, pour forcer toutes les serrures du cinéma.
La proposition sera loin d’être exhaustive. Mais là n’est pas l’intention. Il s’agira d’ailleurs moins d’une programmation, telle que nous l’entendons habituellement, que d’un rendez-vous. Un rendez-vous pour retrouver le chemin de la Cinémathèque après la coupure estivale. Un rendez-vous, puisque nous commencerons désormais chaque saison par des films qu’il faut avoir vus.
Au programme de cette rentrée : un fleuron du cinéma muet (L’Aurore), le passage du muet au parlant (L’Ange bleu), le réalisme poétique (Le Jour se lève), le néoréalisme (Le Voleur de bicyclette), le cinéma indépendant américain (Meurtre d’un bookmaker chinois), la première Palme japonaise du Festival de Cannes (La Porte de l’enfer – « les plus belles couleurs du monde » selon Cocteau). Mais aussi : le défi bergmanien à la mort (Le Septième Sceau), un défi à la correction (Les Nains aussi ont commencé petits). Et encore le regard : le reflet du monde dans l’œil d’un âne (Au hasard Balthazar), la perversion du regard à travers la caméra (Le Voyeur), l’impossible représentation du monde par le cinéma (Sans soleil)… Des films qu’il faut revoir régulièrement. Pour leurs qualités, mais aussi pour l’enthousiasme cinéphilique qu’ils provoquent à chaque nouvelle vision. De quoi se remettre en jambes pour attaquer la saison.

Franck Lubet, responsable de la programmation