The Pleasure Garden
Alfred Hitchcock. 1926. Grande-Bretagne. 92 min. Noir & blanc / Teinté. 35 mm. Muet. Intertitres anglais. Sous-titrage informatique en français. Restauration menée par le BFI National Archive en collaboration avec ITV Studios Global Entertainment et Park Circus Films. Avec le soutien de The Hollywood Foreign Press Association, The Film Foundation, Matt Spick et Deluxe 142.
En 2010, le British Film Institute initie une campagne internationale de collecte de fonds sans précédent, « Save the Hitchcock 9 », destinée à secourir les neuf premiers films muets d’Alfred Hitchcock. Désormais, il n’était plus question de conserver mais de restaurer afin d’éviter la disparition pure et simple. Mieux, la restauration de cette période cruciale allait enfin permettre de mieux saisir le style du futur maître du suspense. Si les doutes étaient permis, ils seront bien vite balayés rien qu’en accédant au premier de la liste, ce fameux The Pleasure Garden, une coproduction anglo-allemande datée de 1925. Hitchcock jusqu’alors scénariste et directeur artistique accédait à la mise en scène de son premier long métrage sous l’insistance du producteur Michael Balcon. Mélodrame haut en couleurs, qui vaut d’ailleurs bien mieux que ce qu’en pense son réalisateur, cette toute première fois, reconstituée à partir de quatre copies nitrate, suit le parcours de deux danseuses de music-hall ainsi que leurs démêlés sentimentaux. Hitchcock, à peine âgé de vingt-cinq ans, enrichit le drame d’une intrigue criminelle, étonne par sa maîtrise précoce de la caméra et pose en jachère les thèmes et les motifs qui hanteront ses films les plus célèbres. Voyeurisme, fétichisme, meurtre, personnalité double, obsession des escaliers et bien sûr cet humour si particulier qui deviendra l’une des griffes de l’auteur.
Séance présentée par Kieron Webb, Film Conservation Manager, BFI National Archive – British Film Institute
Séance accompagnée au piano par Michel Parmentier