When the Earth Trembled — Tragico convegno | Histoire(s) de restaurations – EYE Film Institute

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Zoom Arrière 2016

When the Earth Trembled
Barry O’Neil
1913. États-Unis. 38 min. Teinté. Numérique DCP. Muet.
Intertitres anglais. Sous-titrage informatique en français.
Avec Ethel Clayton, Harry Myers, Richard Morris,
Mrs. George W. Walters

Tragico convegno
Ivo Illuminati
1915. Italie. 30 min. Teinté. Numérique DCP. Muet. Intertitres néerlandais. Sous-titrage informatique en français.
Avec Ivo Illuminati, Maria Jacobini, Enzo Boccacci

Désastre intime et catastrophe naturelle. S’il est un cruel drame sur la guerre que se mènent deux familles suite à un mariage, When the Earth Trembled reste célèbre avant tout comme étant l’un des premiers films catastrophes de l’histoire du cinéma. Pas n’importe quelle catastrophe d’ailleurs puisqu’il s’agit pour le réalisateur Barry O’Neil de reconstituer, de la manière la plus réaliste qui soit, le terrible tremblement de terre qui ravagea San Francisco en 1906. Aidé, il est vrai, par d’hallucinantes images d’archives d’après séisme, O’Neil mit quatre mois, une première à l’époque, pour recréer le cataclysme allant même jusqu’à mettre en danger la vie de l’actrice Ethel Clayton, écrasée par des éléments du décor. Trois copies nitrate incomplètes, à comparer, à démêler, serviront à la restauration de l’œuvre considérée pendant des années comme perdue. D’ailleurs, tout comme ce Tragico convegno récemment redécouvert et dont il ne reste aujourd’hui que les deux premières bobines sur les trois d’origine. Fallait-il pour autant en restreindre la présentation ? Assurément non. L’élégant mélodrame d’Ivo Illuminati prend alors une tournure inattendue lorsque, dans sa dernière partie, photographies et extraits de dossier de presse s’invitent à narrer la fin de la tragique histoire d’amour entre Lucien l’aristocrate quadragénaire et Maria la jeune fille pas encore femme. Tragico convegno, ou quand le très scientifique art de la restauration s’éprend de la poésie de l’inachèvement.

Séance accompagnée à l’accordéon par grégory daltin