Kin-Dza-Dza
Gueorgui Daniela. 1986. URSS. 135 min. Couleurs. 35 mm. VOSTF.
Le Cabinet de Curiosités
Certainement l’un des artefacts les plus étranges engendré par le cinéma russe. Deux humains, l’ingénieur Mashkov et le jeune étudiant Guedevan, se retrouvent transportés sur une planète désertique du nom de Plouke située dans la galaxie de Kin-Dza-Dza. Ses habitants, pourtant télépathes, ne s’expriment qu’avec un seul mot, KOO, dont le sens varie suivant les intonations. Avec ses vaisseaux rouillés rafistolés, ses usines abandonnées et ses énigmes kafkaïennes, Kin-Dza-Dza s’appréhende comme une comédie de science-fiction noire aux multiples lectures. En surface, une œuvre de propagande anticapitaliste et, en profondeur, une satire mordante de l’état socialiste. Cela mérite un KOOOOOOO d’admiration. Alors qu’en URSS le film atteignit un tel succès qu’un dictionnaire fut édité afin de saisir le vocabulaire des citoyens de la planète, en 2013 un remake animé perpétuait la folie de cette odyssée vers l’absurde. KOOOOOOOOOOO !