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Extérieur, nuit

Jacques Bral. 1979. France. 90 min. Couleurs. 35 mm.


Avec André Dussollier Gérard Lanvin, Christine Boisson, Jean-Pierre Sentier


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Réalisateur discret, c’est tout à son honneur, et peu prolixe, seulement quatre films en une trentaine d’années, Jacques Bral a pourtant marqué toute une génération de cinéphiles avec son impeccable Extérieur, nuit en 1980. Lui, c’est Léo, un musicien de jazz instable qui vient de quitter sa petite amie. Il part retrouver Bony, un ancien camarade de 68, vaguement romancier. Et puis il y a Cora, jeune femme farouche et taxi de nuit qui rêve de gagner l’Amérique du Sud. Alors elle n’hésite pas à agresser ses clients pour se procurer l’argent nécessaire. Ensemble ou séparément, ils déambulent dans un Paris fantomatique. De troquets en piaules, ils glandent, picolent pas mal. L’ivresse des barricades, c’était il y a dix ans. Aujourd’hui, c’est un peu la gueule de bois. Le froid de l’hiver en plus. André Dussollier est tout en décalage, Gérard Lanvin formidablement instinctif et Christine Boisson fascinante avec sa pupille tachée. Le romancier Jean-Patrick Manchette disait de Bral qu’il était un paisible dément. Il n’avait pas tort. Car Extérieur, nuit est ce film impressionniste sans réelle parenté, cette balade nocturne en 16 mm gonflé en 35 qui saisit avec acuité cette époque d’entre deux, celle de la fin du giscardisme. Définitivement la fin des illusions.

mercredi 27 avril 2016, 19h00       Infos pratiques - Vente en ligne
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