Michaël
Carl Theodor Dreyer. 1924. Allemagne. 90 min. Noir & blanc. 35 mm. Muet. Intertitres allemands. Sous-titrage informatique en français.
Ciné-concerts – Le muet qui venait du Nord
« Maintenant, je peux mourir en paix car j’ai vu le grand amour. » Un amour voué à son élève Michaël, mais que ce dernier ne lui rend pas. Le peintre a fait de ce garçon son protégé, sa muse, son élève, mais lui, préfère la compagnie de la princesse Zamikov et délaisse le maître vieillissant. Un Dreyer singulier, résolument à part dans la carrière du cinéaste danois. Mais un Dreyer qui gagne un premier prix d’excellence en plus de celui de beauté. D’abord, parce que c’est la peinture vraie d’un monde faux. Puis, bien sûr, il y a ces multiples gros plans, regards sévères, subtils ou bienveillants. Alors si l’âme humaine a des reflets, Dreyer ne les a jamais aussi bien captés.
Michel Lehmann
Piano