Orochi

Buntarô Futagawa. 1925. Jap. 74 min. N&b. 35 mm. Muet. Intertitres japonais. Sous-titrage informatique en français.

Ciné-concerts

Un art traditionnel peut-il retarder l’avènement d’une nouvelle technologie ? Ce fut le cas au Japon avec l’avènement du cinéma parlant dans les années 1930. Le Benshi ; à la fois l’art et l’artiste qui a pour mission de commenter ce qu’il se passe sur l’écran en adoptant une posture théâtrale. Musique traditionnelle et art du boniment au service du virevoltant Orochi qui conte le parcours semé d’embuches d’un jeune samouraï malchanceux. Un film essentiel puisqu’il préfigure le chambara moderne, cher à Kurosawa. Combats à un contre cent, trahisons, amour et folie. Un film fondateur qui atteint les sommets lors d’un final proprement apocalyptique.

Ce programme fait partie de « 100 ans de cinéma japonais » coorganisé avec la Fondation du Japon et National Film Archive of Japan avec le soutien généreux de Kinoshita Group dans le cadre de Japonismes 2018.

Raiko Sakamoto
Benshi
Joichi Yuasa
guitare, shamisen
Makiko Suzuki
Flûte
Akiko Sugimoto
Piano

Un des plus jeunes benshis en activité, le japonais Raiko Sakamoto commence sa formation de katsuben (narrateur de films muets) en 1997 au sein de Matsuda Film Productions, société fondée en 1952 par l’un des derniers benshis de l’époque du cinéma muet, Shunsui Matsuda, et qui a pour mission de valoriser et de restaurer des films de patrimoine japonais alors perdus. Avec plus de 50 films à son répertoire, Raiko Sakamoto accompagne régulièrement œuvres modernes et classiques au Japon mais aussi en Europe. Pour Orochi, il sera accompagné à la guitare et au shamisen (instrument traditionnel à cordes pincées) par Joichi Yuasa, spécialiste en production, arrangement et restauration de musiques de films muets, à la flûte par Makiko Suzuki, diplômée de l’Université de Musique de Toho Gakuen, et au piano par Akiko Sugimoto.