Fermer cette fenêtre banner

L’Éventreur de New York (Lo squartatore di New York)

Lucio Fulci. 1982. It. 93 min. Coul. VOSTF.


FIFIGROT - CARTE BLANCHE À YANN GONZALEZ



Une productrice de films porno gay au cœur brisé, un couteau dissimulé dans un godemiché, un tueur masqué et les tournages qui s’enchaînent aussi vite que les victimes. Avec Un couteau dans le cœur, Yann Gonzalez fusionne mélodrame, giallo et conte pour adultes et livre un chant d’amour excessif, bariolé et poétique dédié aux marges du cinéma et à une époque révolue. Cette époque où se chevauchaient dans les salles Équation à un inconnu, l’acme du porno mélancolique comme aime à le définir Gonzalez, ou encore L’Éventreur de New York, mythique giallo de Lucio Fulci. Dans le premier, un rêveur solitaire chavire dans une série de phantasmes au masculin. Murs blancs, garçons nus, ritournelle cérémonieuse et la grâce absolue de la mise en scène du mystérieux Dietrich De Velsa. Dans le second, un tueur sadique s’en prend à la population féminine de la ville de New York. Jamais la Grosse Pomme n’a paru aussi gâtée. Bars miteux, sex-shops et espaces exigus. Ici, des âmes décadentes basculent dans un paysage urbain corrompu. Deux films, deux genres, deux extrêmes pour une carte blanche drapée de noir et de mélancolie.

“Ce qui m’avait frappé lors de la découverte, adolescent, de L’Éventreur de New York, c’était son goût de la perversion, les zones érotiques secrètes de ses personnages : la belle exhibitionniste qui mate en douce des spectacles pornos avant d’aller frayer avec les bad boys d’un bar mal famé ou le jeune psychologue friand de revues gays hard achetées sous le manteau. Rien de condamnable à cela, dirait-on aujourd’hui, mais Lucio Fulci n’avait pas son pareil pour rendre louches les moindres particularités sexuelles, comme si, en étant caché, dangereux, interdit, vicieux, le plaisir se voyait décuplé et trouvait alors dans le cinéma toute sa puissance de sidération et de beauté sulfureuse. Le film est une explosion absolue de déviances dont le meurtre serait l’ultime catharsis. En d’autres termes, un chef-d’œuvre malade de ses propres orgasmes.” Yann Gonzalez

Séance présentée par Yann Gonzalez et suivie d’une soirée “Rencontres d’après minuit” au bar le DAda. Ambiance gay, cuir et électro vintage en compagnie du DJ Last Hetero. Et pour l’occasion, Yann Gonzalez vous prépare une sélection musicale pleine de surprises.

Film interdit aux moins de 16 ans à sa sortie

vendredi 21 septembre 2018, 21h00       Infos pratiques - Vente en ligne
Retour à l'agenda