Reprise en cinq titres de la rétrospective consacrée à Alberto Sordi par le Festival International du Film de La Rochelle
Il est de ces comédiens que l’on adore détester. À la manière d’Eric von Stroheim. Mais dans la veine comique, une once d’humanité en plus. Pleutre, couard, égoïste, tel est le personnage qu’il a façonné. La caricature de l’Italien moyen du miracle économique, un bouffon, dans la tradition satirique de la commedia dell’arte, doté d’une logorrhée insatiable. Alberto Sordi est une des figures incontournables de la comédie italienne, membre de la bande des quatre – ni celle du petit livre rouge ni celle qui fut dans le vent, mais celle qui était trois chez Dumas – avec Ugo Tognazzi, Nino Manfredi et Vittorio Gassman : les quatre mousquetaires de la comédie italienne.
Sordi ou l’art de provoquer les situations inconfortables. – « Lavoratori ! » (voir la suite dans Les Vitelloni). Sordi ou de l’art d’avoir la langue bien pendue. Un comique verbal du type moulin à paroles, qui parle, qui parle, qui parle… que l’on se souvienne de son petit tour en Rolls dans Les Nouveaux Monstres. Un acteur qui joue de la voix (ayant débuté au cinéma dans le doublage, il fut la voix italienne du Hardy de Laurel). Et quelle belle langue que l’italien pour donner ses degrés à l’été !
Aussi du mardi 12 juillet au mardi 9 août, le mardi en plein air sera Sordi. Alberto Sordi !
> Mardi 12 juillet à 22h30 : Les Vitelloni de Federico Fellini
> Mardi 19 juillet à 22h : Il vigile de Luigi Zampa
> Mardi 26 juillet à 22h : Un héros de notre temps de Mario Monicelli
> Mardi 2 août à 22h : La Plus Belle Soirée de ma vie d’Ettore Scola
> Mardi 9 août à 22h : Les Nouveaux Monstres de Mario Monicelli, Ettore Scola et Dino Risi
En partenariat avec le Festival International du Film de La Rochelle (1er – 10 juillet 2016)