Sam Peckinpah, ange exterminateur ?
Une plongée dans l’enfer de Sam Peckinpah ? Non, juste une vision décalée où le regard ne se porte pas que sur les mares de sang qui ont forgé sa « mauvaise » réputation.
L’ensemble des documents iconographiques catalogués et conservés dans les collections de la Cinémathèque (une trentaine d’affiches originales, autant de pressbooks, près de 550 photographies) couvre la courte mais intense filmographie du réalisateur. Et sont donc apparus, au gré des comparaisons et des vis-à-vis, des ensembles relevant d’une évidente cohérence. Scènes de tournage bien sûr où l’on voit le réalisateur à l’œuvre, discutant avec ses acteurs, prêt à se mouiller littéralement parlant. Mais aussi images récurrentes de rites réconciliateurs : scènes pittoresques de bains (de la taille XS à XXL), scènes au lit (à barreaux de préférence) et présence régulière d’acteurs fétiches tels que les célèbres James Coburn, Emilio Fernandez, Kris Kristofferson ou les seconds couteaux incontournables tels que Ben Johnson, Warren Oates ou Slim Pickens.
Autant d’éléments qui peuvent adoucir le portrait de celui que tout Hollywood surnommait Bloody Sam.