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Lumière sur les salles de cinéma toulousaines

Du mardi 01 avril 2008
au jeudi 01 mai 2008

1906 : au 41 rue d’Alsace-Lorraine, la première salle de cinéma toulousaine, le Cinéma Alsace, ouvre ses portes. Alors même qu’il n’est encore considéré que comme un divertissement populaire et une attraction foraine, le cinéma entre, dès le début du XXe siècle, dans ce long processus de reconnaissance qui va faire de lui un art à part entière. Et l’apparition des premières salles, construites spécifiquement pour ce nouveau spectacle, est l’un des éléments essentiels de cette légitimation artistique. Toulouse n’est pas en reste et se dote rapidement, dès les années 1910, de plusieurs salles qui montrent que cette ville, et ses habitants, aiment particulièrement le cinéma.

Nombreuses, magnifiques, diverses, ces salles racontent une page importante de l’histoire de la vie culturelle toulousaine. Et leur découverte est un prolongement indispensable de l’exposition « Du cinéma plein les yeux. Affiches de façade peintes par André Azaïs » qui est présentée actuellement à l’Espace EDF Bazacle. Leur architecture, leur nombre, leur organisation dans la ville, leur programmation témoignent de la vitalité de ce secteur d’activités à Toulouse. Photos et documents divers (programmes, publicités, permis de construire) permettent ainsi de suivre l’évolution des principales salles, et notamment de celles du centre-ville : le Gaumont-Palace, le Trianon, le Plaza ou le Royal affichaient de belles jauges — jusqu’à 1 800 fauteuils pour le Paramount (devenu ensuite le Plaza) — et des architectures intérieures somptueuses. Beaucoup ont disparu, et les autres ont connu des transformations radicales, passant du statut de « mono-écran » à celui de complexe abritant plusieurs salles. Reste aujourd’hui la même passion du cinéma, héritée de cette cinéphilie populaire qui caractérise Toulouse et qui fut déterminante dans la création de la Cinémathèque de Toulouse en 1964.

Une exposition conçue à partir des collections de la Cinémathèque de Toulouse et en partenariat avec les Archives municipales de Toulouse