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En pleine nature

Du mardi 08 octobre 2013
au dimanche 01 décembre 2013

Prolonger la thématique du mois d’octobre à travers une sélection de photographies et d’affiches issues des collections de la Cinémathèque de Toulouse, tel est le propos de l’exposition « En pleine nature ». Comment rendre compte, à travers un ensemble d’images fixes, de la façon dont le cinéma a représenté la nature ? Deux approches structurent cette exposition : l’une est plastique, l’autre thématique.

La dimension plastique, qui est souvent au service d’une représentation magnifiée de la nature, est un défi pour le cinéma : qu’il s’agisse de restituer une couleur dominante, de rendre sensible la texture d’un élément, d’un minéral, d’un végétal, ou d’organiser la présence de l’homme dans un paysage, la caméra propose au spectateur une interprétation. Choisir le jaune du désert, le blanc de la neige, le bleu de l’eau ou de l’air, le rouge du feu, le vert de la jungle, donner à voir le sable, la pierre, la mer, ou un feuillage luxuriant, constituent en effet des étapes décisives de la gestation d’un film.

Quant à la dimension thématique, force est de constater que la représentation de la nature au cinéma est incroyablement diverse. Simple décor ou personnage à part entière, la nature peut n’être qu’un détail contrariant pour le personnage mais devenir un élément essentiel d’une scène d’ouverture, telle la mouche d’Il était une fois dans l’Ouest. Quant aux dinosaures de Jurassic Park, c’est bien leur confrontation avec les hommes qui constitue le ressort dramaturgique du film. Si le personnage principal peut être livré à la nature, et opérer, au moins symboliquement, un retour à un état originel – c’est le cas, par exemple, de Tarzan – il lui arrive aussi d’être en position de l’apprivoiser, comme Sigourney Weaver dans Gorilles dans la brume. La nature peut être louée ou détestée (Indiana Jones fait les deux), être représentée comme dangereuse ou protectrice, apparaître comme dominée et/ou détruite par l’homme, incarner le paradis ou l’apocalypse. Elle a inspiré au cinéma des scènes spectaculaires, voire époustouflantes, qui peuvent être aussi pour le spectateur l’occasion d’une introspection. Insaisissable nature…

Une exposition conçue à partir des collections de la Cinémathèque de Toulouse