Traverse
« Pour vous amuser (si possible) je dois vous dire que je suis ambidextre, ma main gauche me conduit vers un travail abstrait alors que ma main droite me tire du côté réaliste », Correspondance de Jean-Daniel Pollet.
L’entendre avec la mémoire de Méditerranée, d’images en train de se faire, reprises, méditées et senties en un jeu de construction, déconstruction, dans l’illimité du retour y compris de film en film, avec le souvenir de plans nourris de, liés aux mots dits, avec celui des gestes simples jusqu’à la maladresse et le désir de l’amour décide du choix des deux films d’échos à l’œuvre de Pollet. Deux films qui différemment écrivent la rencontre avec l’autre, le monde-là, le monde passé, films de peut-être, qui puisent dans la mémoire et se tissent de l’insaisissable, du passé, des échos et d’images de sources diverses. Et ce afin de refuser le pléonasme stérile et afin de ne pas réitérer le choc négatif de EXPRMNTL de Knokke-Le-Zoute de 1963 qui rendit impossible l’approche de Méditerranée en programmant son lent contretemps de plans répétitifs face au tumultueux Scorpio Rising d’Anger.
Simone Dompeyre
présidente et commissaire artistique de Traverse
Mémoire Morte (ROM)
Simon Plumecocq, 2019, France, 12 min. 26, VO, fichier numérique
Liaisons intempestives
Hargous Ihintza-Chloë, 2019, France, 17 min. 23, VO, fichier numérique
Entrée libre – Cinémathèque de Toulouse (hall)
Traverse est également présent à la Cinémathèque le 25 février et le 14 mars.
