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Voyage au bout de la Galaxie, aux origines du cinéma de science-fiction

Du mardi 04 mars 2025
au dimanche 29 juin 2025

Si les voyages sur la Lune, les robots ou encore les Martiens apparaissent sur les écrans dès les débuts du septième art, l’émergence de la science-fiction en tant que genre cinématographique à part entière date des années 1950 et son lieu de naissance se situe aux États-Unis. C’est l’époque de la multiplication des drive-in, de la crise des studios et de l’apparition d’un nouveau public, les adolescents.

Les petites compagnies se lancent dans ce nouveau genre et produisent une multitude de films à budget réduit – sans stars, le plus souvent en noir et blanc, au format 4:3 et d’une durée qui dépasse de peu l’heure. Ces productions partagent des thèmes récurrents – la conquête de l’espace, l’invasion des extraterrestres ou encore les mutations de la vie végétale et animale comme résultat de la menace nucléaire – mais manquent d’un style esthétique et narratif propre. C’est un cinéma qui doit inventer, avec les moyens du bord, une géographie inédite, des architectures improbables et des civilisations insoupçonnées ; et qui, pour ce faire, emprunte aux autres genres cinématographiques (film de guerre, film noir, film d’horreur, film fantastique, film de monstres…), mais aussi aux comics à la Flash Gordon – bandes dessinées imprimées en quadrichromie dans les quotidiens et les hebdomadaires. Usine à rêves, « basse » littérature de divertissement, ces BD exploitent les filons de l’aventure et du super-héros avec une formidable puissance narrative, en usant habilement du cliffhanger.

Le cinéma de science-fiction hérite des comics aux illustrations criardes – riches en robots, soucoupes volantes et extraterrestres –, d’une esthétique qui accompagnera la plus grande partie de ses productions des années 1950-1970, où tout fait toc : les planètes arides, les véhicules, les armes, les costumes… tout est très dessiné et artificiel, avec des effets spéciaux faits de bric et de broc.
C’est une explosion : ce qui sera longtemps considéré comme un mauvais genre, généralement boudé tant par les grands réalisateurs que par les majors, obtient la faveur enthousiaste du public. Des fans toujours plus nombreux se réunissent en clubs, participent aux conventions et lisent des romans-photos et des revues autoéditées remplies d’articles érudits sur des films méprisés par les critiques de cinéma.

Le matériel publicitaire de ces films de série B ou Z se démarque par son style emphatique : « Stupéfiant, étonnant ! » crient les press-books ; « Il fracasse les limites de l’incroyable ! », « À voir absolument… », recommandent les affiches, « L’expérience la plus hallucinante de votre vie ! », promettent les bandes-annonces. Les réserves de la Cinémathèque de Toulouse regorgent de ces documents, mais aussi de publications singulières comme les romans-photos, qui exploitent volontiers les films de science-fiction, ou encore de revues artisanales – les fanzines – confectionnées par les amateurs du genre à l’aide de ciseaux, colle, agrafeuse et machine à écrire.

À partir de ses riches collections, la Cinémathèque de Toulouse vous invite à parcourir l’album souvenir du cinéma de science-fiction, de sa naissance à son entrée dans l’âge adulte, et à accomplir ainsi un voyage passionnant à travers les mythes et l’imagerie colorée et éblouissante du cinéma populaire de ces années-là.

Francesca Bozzano, directrice des collections de la Cinémathèque de Toulouse

Entrée libre

Vernissage le mardi 4 mars à 18h
Visites tous les samedis à 15h

Médiathèque José Cabanis
1 allée Jacques Chaban-Delmas
31500 Toulouse
Métro Marengo-SNCF (Ligne A)
Bus 14, L8
Vélostations 5, 96

Horaires d’ouverture
Du mardi au samedi de 10h à 19h
Jeudi de 14h à 19h
Dimanche de 14h à 18h