Que s’est-il passé durant ces glorieuses années 1980 qui n’en finissent plus de revenir sur le devant de la scène ? En une nuit et quatre longs métrages, Extrême Cinéma revient sur la divine période pour le pire et le meilleur. Sans oublier, bien sûr, les bandes-annonces, les films courts, le ciné-concert de clôture et le petit déjeuner offert aux survivants.
Nuit interdite aux moins de 18 ans.
John Carpenter. 1983. USA. 111 min. Coul. 35 mm. VOSTF.
John Carpenter passe la cinquième et adapte Stephen King. Christine, un film d’horreur à l’étonnante dimension romantique dans lequel un jeune adolescent mal dans sa peau en pince grave pour une Plymouth Fury 1958 sacrément bien carrossée. De l’âge ingrat à l’âge diabolique, une allégorie cauchemardesque.
Film présenté par Marie Herny
Wes Craven. 1984. USA. 90 min. Coul. DCP. VOSTF.
Un cauchemar américain. La première apparition du plus célèbre des croque-mitaines contemporains. De son vivant un tueur d’enfants et désormais un spectre en pétard qui arpente les rêves des teenagers d’Elm Street. On en viendrait presque à remercier Monsieur Krueger d’avoir si bien nourri nos cauchemars.
James Fargo. 1984. USA. 97 min. Coul. 35 mm. VOSTF.
Un film de science-fiction déguisé en comédie musicale. À moins que ce ne soit l’inverse. Une bande d’extraterrestres débarque sur Terre pour étancher sa soif de rock’n’roll. Chorégraphies, intermèdes musicaux et comédie. Une œuvre qui ne se raconte pas mais se vit au rythme du tube interplanétaire « When the Rain Begins to Fall ».
Jean-Marie Pallardy. 1985. Fr. / GB / Turquie. 98 min. Coul. DCP.
La crème de la crème. Une perle rare de la série Z aussi jouissive qu’improbable. Trucages hasardeux, faux raccords, dialogues surréalistes, mise en scène à l’avenant, le tout sur fond de chasse au diamant. Jean-Marie Pallardy ébranle les piliers de la grammaire cinématographique et accouche d’une œuvre située par-delà le bien et le mal.
Diagnostic : selon le Larousse, le temps de l’acte médical permettant d’identifier la nature et la cause de l’affection dont le patient est atteint. Diagnostic : un tandem aventureux sur deux films qui se jouent du temps et de la décomposition. Diagnostic : un duo de malades qui surfent sur l’imaginaire. Comme dirait le poète : Ô la grande fatigue que d’avoir une femme ! Et qu’Aristote a bien raison, quand il dit qu’une femme est pire qu’un démon ! Et qui est ce sot-là qui ne veut pas que sa femme soit muette ? Plût à Dieu que la mienne eût cette maladie ! Je me garderais bien de la vouloir guérir. Là où la chèvre est attachée, il faut qu’elle broute.
> Samedi 16 février à 22h