Printemps du cinéma israélien 2020
Le 15e Printemps du cinéma israélien se déroulera du 16 au 31 mai. Comme les années antérieures, l’association Hébraïca réussit la prouesse de réunir au sein de ce festival près de 10 salles dans 7 villes différentes, dont Toulouse, Albi et Montauban.
Le programme de cette année s’annonce plutôt sentimental. Ainsi, Red Fields de Keren Yedaya se présente comme un film musical. Nous avons déjà présenté de cette réalisatrice le très beau Mon trésor, dans lequel Ronit Elkabetz jouait le rôle d’une prostituée dans toute sa crudité, puis le terrible Loin de mon père, tableau sans concession de l’inceste. Red Fields est l’adaptation cinématographique d’un opéra rock culte et antimilitariste des années 1980.
Autres moments attendus : Chained /Beloved de Yaron Shani (le réalisateur d’Ajami) : un diptyque sur la tourmente que traverse un couple, vue du point de vue de l’homme dans Chained et de la femme dans Beloved.
Enfin, un film franco-israélien, À cœur battant de Keren Ben Rafael, avec Judith Chemla, complètera le tableau des histoires d’amour compliquées.
D’autres films seront au programme, visible dans son intégralité sur www.hebraica-toulouse.com.
Seront aussi communiquées les séances spéciales de dégustation de vins et produits israéliens, afin que le dialogue se prolonge.
Maurice Lugassy, Président du Printemps du cinéma israélien
Née en 1964 en Israël, Ronit Elkabetz commence sa carrière par le mannequinat avant de décrocher un premier rôle au
cinéma dans Le Prédestiné de Daniel Wachmann (1990). Dès son deuxième film, Eddie King de Gidi Dar (1991), elle s’impose
par son engagement total et son goût de la prise de risque. Actrice à vif, conteuse avec « tout le corps et tous les
pores de la peau », comme elle aimait à le dire elle-même, elle composera tout au long de sa vie une galerie de personnages
de femmes combattantes, qui luttent pour leur place dans une société masculine, souvent machiste et discriminatoire.
Avec Prendre femme (2004), Les Sept Jours (2007) et Le Procès de Viviane Amsalem (2014), elle prolonge son engagement
social et féministe en réalisant une trilogie autobiographique avec son frère Shlomi, centrée sur le personnage
d’une femme inspirée de leur propre mère. Décédée en 2016, Ronit Elkabetz était devenue, en vingt-cinq ans de carrière
et vingt-sept films, une ambassadrice du cinéma israélien à l’étranger.
En partenariat avec l’association Hébraïca