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Les Heures brûlantes du plaisir | Plan Q

. Couleurs


Extrême Cinéma 2014



Plan Q

La recette est simple et la pratique courante à l’époque. Il s’agit pour le distributeur ou le producteur de mettre la main sur un film de préférence érotique puis de l’agrémenter d’inserts hard en vue d’une seconde exploitation sous un nouveau titre. Il faut dire qu’à la base Réseau secret ne s’impose pas forcément comme le meilleur choix à l’ajout de séquences hard. Film d’espionnage réalisé en 1966, le film de Jean Bastia compile les lieux communs du genre, chassé-croisé de belles espionnes, poursuites, bagarres et machiavélique conspiration, au sein d’une intrigue aussi délirante que rigoureusement incompréhensible. Défaut bien vite compensé par un rythme tonitruant, quelques timides nudités et surtout la présence de scènes de torture totalement insensées. Réseau secret quitte alors les chemins balisés de l’espionnite et mute en une foutraque branquignolade qui atteint son apogée lors d’une abracadabrante révélation finale. La chirurgie plastique au service du IIIe Reich. Quasiment dix ans plus tard l’addition de scènes hard, par le distributeur, ne fait que renforcer ce sentiment de stupéfaction. Joliment intégrés, les intermèdes humides menés par le gratin du X de l’époque, les sœurs Beccarie en tête, achèvent la métamorphose de Réseau secret en Heures brûlantes du plaisir. Commercialement il s’agit là de cinéma d’exploitation poussé dans ces derniers retranchements. D’un autre point de vue, la bête cousue de séquences additionnelles se saisit comme une involontaire manifestation dadaïste. Que cela plaise ou non, l’un n’a jamais empêché l’autre.

vendredi 07 novembre 2014, 22h45       Infos pratiques - Vente en ligne
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