La Bête tue de sang-froid (L’ultimo treno della notte)
Aldo Lado. 1975. Italie. 94 min. Couleurs. Numérique. VOSTF
Deux innocentes jeunes filles, un train, un duo de loubards pour une nuit de cauchemar. Réalisé en 1975, La Bête tue de sang-froid n’est pas un film à mettre sous tous les yeux. Si sur le papier, il s’apparente à un rape and revenge de plus, très inspiré de La Dernière maison sur la gauche de Wes Craven, sa vision, elle, traduit les tensions politiques et les bouleversements sociaux d’une Italie en proie aux changements et beaucoup plus encore. Notamment grâce à cet inquiétant personnage de femme fatale interprété de bien belle manière par Macha Méril. Manipulatrice, corrompue, cette figure du mal à la froide beauté semble littéralement se nourrir de violence et de haine. Aussi, quand la sauvage vengeance surgit, sa seule présence silencieuse et indestructible perturbe le débat moral bien au-delà de la projection.