Les Frissons de l’angoisse (Profondo rosso)
Dario Argento. 1974. Italie. 132 min. Couleurs. Numérique. VOSTF
Dépecé, désossé, épluché, considéré, déchiffré, disséqué, commenté et analysé ! Rarement film de genre aura été à ce point discuté par les historiens, les analystes et les fans. Dès lors reste-t-il encore quelque chose à écrire sur Les Frissons de l’angoisse ? Visiblement non. Rappelons simplement qu’il s’agit là d’un thriller transalpin hors pair qui doit tout autant à Michelangelo Antonioni qu’à Mario Bava et que c’est probablement l’un des meilleurs films de Dario Argento alors au sommet de son art. Quand le maestro expérimente, quelquefois au mépris de la logique scénaristique, ce n’est que pour mieux créer un film labyrinthique dans lequel il est recommandé de se perdre régulièrement vision après vision. Quant à Macha Méril, nous lui serons éternellement reconnaissants de son rôle de médium, déclencheur d’une série de meurtres mystérieux débouchant sur la question de la véracité de l’image.