Les Chiens | Autodéfense
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Autodéfense
Vigilante movie vs.survival. France, une cité de banlieue de la fin des années 1970. Canada, une ville portuaire au début des années 1980. Point commun : pas la langue. D’un côté, Mabrouk et ses 30 copains dressés par un Depardieu gourou pour sécuriser les rues la nuit. De l’autre, un homo pourchassé par un groupuscule facho mené par un sosie de Jean-Marie Bigard qui trouve refuge dans un immeuble en passe de devenir Fort Alamo. Point commun : le viol. Celui d’une prof dans Les Chiens qui justifie la milice. Celui d’un homo dans Siège qui justifie la connerie de la milice. Les chiens font le siège. Mais gare à la réponse façon Chiens de paille. Deux films sur la violence et sa mécanique. Deux films qui se répondent. À l’approche allégorique, voire quasi fantastique, d’Alain Jessua pour dénoncer le fascisme ordinaire, Paul Donovan répond frontalement par l’autodéfense à la MacGyver de gens ordinaires face à une milice surarmée. Résultat : un goût d’acier dans la bouche. Froid comme la violence est sourde. Froid comme ce fameux plat qui ne se mange pas chaud.