L’Ouragan Fuck You Tabarnak ! | Scènes de chasse en Bavière
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L’Ouragan Fuck You Tabarnak !
Ara Ball
2013. Canada. 14 min. Numérique. VOSTF.
Avec Luka Limoges, Patrick Renaud
« Delphis, 11 ans, vit dans un quartier défavorisé de Montréal. Puisque la vie ne lui a pas fait de cadeaux, il décide de prendre les choses en main : il va devenir L’Ouragan. Et ça va chier. »
Extrême irrévérence. Amateurs d’humour rentre-dedans et de doigts tendus bien haut à la face de la société, bienvenue! Porté par une musique aux petits oignons, un montage tout en énergie, et une interprétation parfaite, L’Ouragan Fuck You Tabarnak ! est un concentré d’esprit rebelle sur 16mm qui se fait un plaisir d’égratigner les étiquettes. Direction 1991, les quartiers pauvres de Montréal, pour retrouver l’ultime super (anti) héros, celui que vous remercierez d’avoir poussé son cri de révolte en votre nom.
Scènes de chasse en Bavière (Jagdszenen aus Niederbayern)
Peter Fleischmann
1968. RFA. 91 min. Noir & blanc. 35 mm. VOSTF.
Avec Martin Sperr, Angela Winkler, Else Quecke, Maria Stadler, Michael Strixner
Scènes de chasse en Bavière narre le retour au village du jeune Abram après plusieurs mois passés à la grande ville. Soupçonné d’avoir fait de la prison pour homosexualité, les commérages s’accentuent. Abram passe du statut de bouc-émissaire à celui de bête traquée au sein d’une communauté rongée par la frustration sexuelle et la haine de l’étranger. Dans ce quotidien monotone, où la fête du cochon et les cérémonies à l’église font figure de rares distractions, on parle beaucoup et on aime à juger jusqu’à ce que la violence anodine se transforme en folie macabre. À peine âgé de trente et un ans lorsqu’il tourne cette oeuvre culte, Peter Fleischmann y offre le portrait d’une Allemagne à l’antithèse des manifestations libertaires de la fin des années 1960. Dans un style quasiment documentaire, le cinéaste autopsie une humanité pulsionnelle et bestiale, coupée de toute forme de morale et de loi si ce n’est celles qu’elle s’invente. Une fable noire, barbare, dans un cadre pastoral plus étouffant qu’idyllique.
Max Lachaud