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Western Feeling | Vorace

Couleurs


Extrême Cinéma 2013



Western Feeling

Fiasco public cuisant, échec critique retentissant, le moins que l’on puisse dire, c’est qu’il aura fallu quelques années avant que Vorace ne s’impose comme une incontournable étrangeté. Issu d’une chaotique production qui sera finalement reprise en main et achevée dans la douleur par la cinéaste britannique Antonia Bird, Vorace porte sur lui les stigmates du film à problèmes. Au final, il est extrêmement difficile de définir la bestiole. Cet objet filmé non identifié serait-il un western ? Une comédie noire ? Une parabole politique ou un film de cannibale ? À vrai dire, tout cela à la fois ; mais ce qui est sûr, c’est que la chose atteint dix sur dix sur le baromètre de la subversion en associant d’une manière peu finaude, mais diablement efficace, capitalisme et cannibalisme. De quoi en perdre son Stetson et de quoi en perdre ses derniers cheveux lorsque le travesti Divine, égérie de John Waters, débarque dans l’Ouest sauvage dans le très enlevé Lust in the Dust. Qui, s’il ne possède pas l’agressivité de Vorace, n’en demeure pas moins un bel hommage au western en forme de parodie tout en décalage. Aux commandes, Paul Bartel, réalisateur du mémorable La Course à la mort de l’an 2 000, se joue des codes du genre avec une bonne humeur communicative. Mais c’est surtout cette improbable galerie de portraits tous plus déjantés les uns que les autres, réunis autour d’une chasse au trésor, qui emporte le pompon. À l’arrivée ce « Luxure dans la souillure » (traduction littérale) ne sera ni une pochade de western américain ni un pastiche de western spaghetti, il sera simplement bartelien. À savoir une comédie assumant pleinement ses excès.

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Vorace (Ravenous) | Antonia Bird
1999. États-Unis. 101 min. Couleurs. 35 mm. VOSTF.
Avec Guy Pearce, Robert Carlyle, David Arquette, John Spencer

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précédé de The Giant | David Raboy
2012. États-Unis. 20 min.
Avec Nicole Patrick, Vincent Santvoord
« Dans deux jours, Charlotte, 17 ans, va quitter sa petite ville de Géorgie pour New York. Mais en cette dernière nuit d’été, elle va devoir affronter les traumatismes refoulés de cette saison étouffante. »
Impressionnant de maîtrise, The Giant est un film tout en non-dits développant une atmosphère aussi étouffante que la chaleur estivale s’abattant sur cette petite ville du Sud des USA. À la frontière du fantastique, le film utilise cette ambiance comme pour ausculter, voire matérialiser, les angoisses, les frustrations et les doutes d’une adolescente pour qui cette fin d’été ressemble à la fin de l’enfance.

mercredi 06 novembre 2013, 16h30       Infos pratiques - Vente en ligne
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