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Agnès Merlet | Dorothy (Dorothy Mills)

Agnès Merlet. 2008. Irlande / France. 102 min. Couleurs. 35 mm. VOSTF


Carice van Houten, Jenn Murray, David Wilmot


Extrême Cinéma 2013



Agnès Merlet

Agnès Merlet est une cinéaste rare. Rare, parce qu’elle n’a que quatre longs métrages au compteur en une vingtaine d’années de carrière. Rare, parce qu’elle n’appartient à aucun courant ou famille de cinéma et qu’elle échappe de la sorte à toute étiquette. C’est le défaut de sa qualité, ne pas rentrer dans un cadre parfaitement identifiable. C’est ce qui en fait le prix, comme les pierres précieuses : la singularité et, donc, la rareté. Il faut dire qu’elle est passée d’un registre auteurisant avec Le Fils du requin, son premier film – un drame social nominé aux Césars (dans la catégorie Meilleur Premier Film) et récompensé du Prix de la critique internationale au Festival de Venise – au drame fantastique avec Hideaways, son dernier film, une histoire d’ado doté d’un super pouvoir sans être un super héros. Le grand écart semble facial, mais comme ladite figure préférée de JCVD, les extrémités se rejoignent en un point de jonction central. Chez Agnès Merlet : l’adolescence. Celle, dure et violente, de deux frères en rupture sociale dans Le Fils du requin. Celle de la rébellion avec le portrait de la peintre Artemisia Gentileschi, Caravage féminin du XVIe siècle, dans Artemisia. Celle, inquiétante et étouffée, de Dorothy dans le film éponyme, thriller surnaturel qui sème La Mauvaise graine au cœur d’un village de damnés tout en semant L’Exorciste et Les Autres. Et celle, finalement incroyablement reverdissante, de Hideaways, un film fantastique qui tient plus du conte que du fantastique. Ajoutez à cela un sens du cadre très travaillé et une photographie toujours léchée et il y a de quoi trouver une œuvre qui fait déjà sens en seulement quatre films. Mais voilà, au bout de deux films, Agnès Merlet change de genre, ou plutôt se met au cinéma de genre sans pour autant en respecter tout à fait les codes. Il y a de quoi dérouter. C’est cette impureté qui nous séduit.

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Dorothy (Dorothy Mills)
Irlande. Une psychiatre se rend sur une île habitée par une petite communauté complètement repliée sur elle-même. Elle vient étudier le cas d’une adolescente qui a tenté de tuer le nourrisson dont elle avait la garde un soir de baby-sitting. Inquiétante, l’ado aux nattes blondes semble possédée par le malin. Mais le reste de la communauté n’est pas plus rassurante. Et la psy de lever le mystère qui pèse sur l’île au cours d’une enquête où ses propres démons remontent à la surface…

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précédé de C#ckfight | Julian Yuri Rodriguez
2012. États-Unis. 9 min.
Avec Carlos Mucha, Tommy Groth
« Centre-ville de Miami. Dans les sous-sols d’un bar comme les autres, des hommes boivent, hurlent, s’invectivent et parient de l’argent sur le combat qui va débuter… »
Comme pour tous les courts qu’il commissionne et produit, le souhait du Borscht Festival pour C#ckfight était que celui-ci célèbre l’identité de sa ville, Miami. Julian Yuri Rodriguez s’y emploie en proposant « une déconstruction de L’Enfer de Dante », bousculant nos repères d’êtres dits civilisés et remettant en cause les notions de spectacle et de beauté.

première européenne

mercredi 06 novembre 2013, 20h30       Infos pratiques - Vente en ligne
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