La Compagnie des loups (The Company of Wolves)
Neil Jordan. 1984. Grande-Bretagne. 95 min. Couleurs. 35 mm. VF
Et si le petit chaperon rouge s’appelait Alice, le pays des loups serait-il merveilleux ? Neil Jordan (Entretien avec un vampire, The Crying Game) relit Perrault à la lumière de Freud et réécrit le conte d’une plume carrollienne trempée dans l’encre du fantastique anglais. Rosaleen, fillette au sortir de l’enfance, s’endort et rêve. Sa sœur est croquée par un loup. Les rêves s’enchevêtrent, sa grand-mère lui raconte des légendes lycanthropes, et Rosaleen finit par rencontrer un beau chasseur alors qu’elle apporte des galettes à sa mère-grand… La Compagnie des loups est un conte pour adulte, un film qui se joue des archétypes du genre et envisage les terreurs de l’enfance comme des pulsions sexuelles. Onirisme, sorcellerie, érotisme et psychanalyse ; difficile de rattacher ce film à quel qu’autre que ce soit sinon La Nuit du chasseur pour l’atmosphère étrange qui s’en dégage.