The Woman
Lucky McKee. 2011. États-Unis. 101 min. Couleurs. Vidéo. VOSTF
Inédit en salle sous nos latitudes, The Woman méritait bien plus que le direct-to-video. Lucky McKee, dont on avait salué l’original May, signait là une vraie série B pour le moins mordante. The Woman tient du Massacre à la tronçonneuse des années 2010. Les années ont passé et la familiale sauvagerie n’a plus à se cacher sous les oripeaux de la « redneckitude ». Elle cloque le vernis trop propre de la famille américaine conforme. Ou, si les dégénérés formaient une famille, ici c’est le modèle familial qui est dégénéré. McKee tape fort mais ne joue pas la carte du porn-torture. Il donne au contraire un film de genre féministe, tout en s’offrant une relecture complètement déviante de L’Enfant sauvage. Un père de famille, notable d’une petite ville de province, séquestre une jeune femme réduite à l’état sauvage par des années de vie dans les bois pour la civiliser…