Koko, le gorille qui parle | L’Art d’accommoder les bêtes
Couleurs
Koko, le gorille qui parle
Barbet Schroeder
1978. France. 85 min. Couleurs. 35 mm.
Avec Koko, Penny Patterson, Carl Pribram, Saul Kitchener, Roger Fouts
Un film sur le travail de Penny Paterson, étudiante en psychologie, qui s’est fait confier par le zoo de San Francisco un gorille femelle de sept ans, Koko, à qui elle inculque depuis son plus jeune âge le langage des sourds-muets (Koko possède 350 mots au moment du tournage). Langage des signes ou langage de singe, Koko non seulement parle, mais, haut signe de l’évolution, Koko sait aussi mentir. Barbet Schroeder capte la prise de parole gestuelle – sous-titrée – de Koko, mais il saisit également les regards et les petits gestes qui n’appartiennent à aucun vocabulaire précis, les rapports qui se passent de paroles, et qui tiennent d’un véritable dialogue entre l’animal et la jeune femme. Un film au bord de la S-F. Au bord du gouffre ou du grand saut. Hanté par le cinéma colonial qui filmait les Noirs comme des singes, un film qui porte sur l’animal un regard, non pas zoologique, mais humaniste, s’interrogeant sans cesse : « Koko sera-t-il le premier gorille blanc, américain, et protestant ? ».
précédé de
L’Art d’accommoder les bêtes
Pierre Foucaud
1953. France. 16 min. Noir et blanc. 35 mm.
Copie restaurée par les Archives françaises du film du CNC / Ayant-droit Gaumont
Docu-fiction. Les animaux dans le langage imagé des hommes.