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Ouverture | Ciné-concert | Nip/Tuck 1900, mix médical

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Extrême Cinéma 2011



Plus qu’un ciné-concert, plus que du cinéma et de la musique, c’est une expérience que nous vous proposons. Quelque chose de l’expérience interdite. Aux limites de l’acceptable. Sur le fil du rasoir de l’éthique. Il ne s’agit plus de s’encanailler gentiment mais de prendre un train fantôme qui a tout du grand huit. Prévention contre les maladies vénériennes, interventions chirurgicales : tournés entre 1900 et 1928, ces films scientifiques sont présentés hors contextes. Les images peuvent choquer. Ce qui a choqué à l’époque, surtout dans le cas du docteur Doyen, c’est que ses films, destinés à être montrés dans des colloques médicaux, se soient retrouvés dans des baraques foraines ou des café-concerts. Le scandale fut retentissant, laissant de durables séquelles à la réputation du célèbre chirurgien déjà considéré comme le fils de Frankenstein. Un parfum de scandale dont il nous fallait nous embaumer. Pour la transgression. Pour ce rapport ambigu que le spectateur entretient avec le « vrai », surtout quand les images renvoient à son propre corps et posent les limites de l’imagination. Poussée par les basses électroacoustiques de nos chirurgiens du son, cette expérience visuelle prendra alors un tour organique. La salle devient bloc opératoire. Vous n’êtes plus des spectateurs / voyeurs venus assister à une projection sulfureuse. Vous êtes les cobayes de l’expérience. Elle restera gravée au scalpel dans les annales de la cinéphilie extrême.

Une maladie sociale : la syphilis. Comment elle peut disparaître
(Dr. Laurent Leredde, 1925, France, 40 min)

Les Opérations sur la cavité crânienne
(Dr. Doyen, autour de 1900, France, 18 min)

Séparation des sœurs siamoises Doodica et Radica
(Dr. Doyen, 1902, France, 5 min)

Opération chirurgicale (inconnu, 1905, France, 3 min)

accompagné par…

Frédéric Alstadt, Jean-Philippe Gross, Nicolas Esterle, Aymeric de Tapol

« Notre musique improvisée et électro-acoustique mêle les influences de l’extrême opposant le calme le plus méditatif au bruitisme le plus radical. Selon nous, la notion de laboratoire ne se réduit pas à la science mais s’étend aussi à la physique du sonore, l’instant où la vibration devient profondément corporelle, organique. Le son devient physique, floue la limite entre l’auditif et le sensible, la fréquence devient scalpel. »
Frédéric Alstadt

mardi 15 novembre 2011, 21h00       Infos pratiques - Vente en ligne
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