Dernier atout
Jacques Becker. 1942. France. 105 min. Noir & blanc. 35 mm.
Le cinéma policier français (partie 1)
Un pays d’Amérique latine. Un hôtel. Un meurtre. Une affaire banale pour la criminelle, l’occasion de départager deux élèves policiers qui se disputent l’honneur d’être major de promotion en leur confiant l’enquête. Sauf que la victime, très vite, ne l’est pas vraiment ; banale. Et les deux flics de jouer leur va-tout à qui perd gagne dans une intrigue écrite comme une partie de poker. Pour son premier long métrage, Becker, tout juste revenu d’un camp de prisonniers, réalise un film de gangsters tout en bluff. Non pas qu’il tourne autour du pot ; sans le sou mais nerveux, tout en jouant les dilettantes, ce solide petit polar va droit au but en sortant toujours de sa manche de nouvelles cartes quand on pense qu’il vient d’abattre son jeu.