La séance de Gilda prévue le vendredi 25 avril à 18h30 aux Abattoirs est annulée.
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No pasarán, album souvenir
Henri-François Imbert. 2003. France. 70 min. Couleurs. 35 mm.
Les collections à la une
Henri-François Imbert est un déposant régulier de la Cinémathèque de Toulouse. Un coup de téléphone suffit et les conversations sont simples et directes. Le réalisateur tient à ce que ses films soient préservés dans des conditions parfaites de conservation. Logiquement, l’institution en tire une fierté toute particulière. Car Imbert est un cas à part au sein de l’industrie cinéma. Résolument à part. Il agit loin de l’agitation et du tumulte médiatique. À la manière d’un artisan. À la manière d’un archéologue comme en témoigne ce No pasarán, album souvenir. Dans le Roussillon, chez ses grands-parents, Henri-François Imbert découvre six cartes montrant la retraite forcée des miliciens espagnols défaits par l’armée de Franco. La première carte porte le numéro 29. Le cinéaste en déduit qu’il en existe d’autres et part à la recherche des pièces manquantes. L’enquête, fascinante et hypnotique, peut débuter. Narbonne, Albi, puis Perpignan. De ville en ville, de cliché en cliché. Chaque photo est commentée par la voix atone d’Imbert, enquêteur invisible. Peu à peu, le passé refait surface. Cette marche de la liberté aboutira dans des camps de réfugiés bâtis à la hâte par un pays effrayé par cette invasion étrangère. Et puis, par coïncidence, on découvre un lien entre un « refuge » français et le camp nazi de Mauthausen. Des années plus tard, sur une plage déserte, d’autres réfugiés, débarqués d’un autre pays scrutent l’horizon. Faut-il en dire plus ?