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Enfants de salauds (Play Dirty) – Chair à canon

André De Toth. 1968. G-B. 118 min. Coul. Numérique. VOSTF.


Extrême Cinéma 2016



La guerre, c’est pas bien. Que l’on soit en Libye ou en France et que ce soit du côté du Hongrois André De Toth ou de l’Italien Enzo G. Castellari. Enfants de salauds et Une poignée de salopards partagent beaucoup plus de points communs que l’on ne pourrait le croire. Le premier est qu’ils surfent tous les deux sur le succès des Douze Salopards (1967) qui vient de redorer le blason du genre guerre. Le second s’affiche en lettres capitales : ANTIMILITARISME. Dans les deux cas, il sera question de mission suicide et d’usurpation d’uniformes. Pour De Toth, ce canevas sera l’occasion de livrer un brûlot cynique et implacable refusant consciemment le spectaculaire. La mise en scène est sèche et précise. Le jeu des comédiens (superbe Michael Caine), à l’avenant. Une œuvre indiscutablement anarchiste qui confine au nihilisme lors d’un stupéfiant retournement final. Castellari, lui, naviguera en mode décontraction afin de sacrifier sa bande de pieds nickelés sur l’autel de l’héroïsme militaire. L’Italien mène rondement son affaire, cède aux sirènes du spectaculaire quand il le faut et s’accorde même des pauses comiques qu’il glisse comme une lettre à la poste. Des digressions inattendues qui ne soulignent que mieux la stupidité de l’acte de guerre.

Voir aussi Une poignée de salopards

samedi 29 octobre 2016, 14h30       Infos pratiques - Vente en ligne
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