Candyman – Ogre des villes et monstre des champs
Bernard Rose. 1992. USA. 99 min. Coul. 35 mm. VOSTF.
Légendes urbaines et mythes populaires. Ils sont là, proches de nous depuis des millénaires. Ils cristallisent les peurs et synthétisent les craintes. Ce sont des compagnons de route effrayants et sans pitié. Aujourd’hui, en quête de chair fraîche, ils arpentent les couloirs humides de barres HLM délabrées ou bien sillonnent les routes désertiques dans leur camion rouillé. Ils se nourrissent d’effroi et de croyance. Candyman ne distribue pas de bonbons aux enfants. Bien au contraire. Prononcez cinq fois son nom en vous regardant dans un miroir et l’homme au crochet vous apparaîtra. Imposant, sublime et terrifiant. Sa présence sourde imprègne les quartiers pauvres de la ville. Il en est d’ailleurs le symbole des douleurs et des frustrations. Candyman, une figure inattendue, tragique et sensuelle pour un film qui a su s’imposer comme un classique instantané. Le Creeper, lui, est une créature de cuir noir qui chasse à la campagne de jour comme de nuit. Âge : indéterminé. Mode opératoire : la sauvagerie. Dans son collimateur, un frère et une sœur. Jeepers Creepers, un conte cruel de la jeunesse ténu où le croquemitaine renifle les dessous de ses victimes avant de les croquer tout cru.
Voir aussi Jeepers Creepers