L’Invincible Spaventa (Der Unüberwindliche) – Soirée d’ouverture – Ciné-concert
Max Obal. 1928. All. 75 min. N&b. DCP. Muet. Intertitres français.
L’ingéniosité du magicien Harry Houdini et l’habileté du voleur Arsène Lupin. L’invincible Spaventa est en ville et a beaucoup à faire. Il doit non seulement échapper à la police, tirer sa fiancée des griffes d’une bande de malfrats, se marier, et en plus aider à la capture d’une bande de voleurs qui a eu le tort de le faire accuser d’un vol de diamants. Beaucoup trop pour un seul homme ? Certainement pas. Spaventa court, bondit, surgit, dévale, conduit, plonge, pédale, grimpe, distribue des bourre-pif et n’oublie pas son public venu assister à ses exploits de trapéziste. Il faut dire que le surhomme au charme indéniable est particulièrement bien épaulé dans ses prouesses par un gang de jeunes filles toujours promptes à lui faire la courte échelle. Mis en scène par l’énergique teuton Max Obal, soutenu par le vigoureux Luciano Albertini, sorte de Douglas Fairbanks à l’italienne, L’Invincible Spaventa s’impose comme un spectacle aussi décomplexé que jouissif, aussi farfelu qu’ébouriffant. Un remède essentiel aux migraines et autres petits tracas du quotidien, un médicament à consommer sans modération qui n’en oublie pas pour autant de remettre à leur place notables et représentants de la maréchaussée. Dès lors ne reste plus qu’une chose à faire : Spaventez-vous la vie !
Séance accompagnée par Patrick et Kragg
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Tous les garçons s’appellent Patrick paraît-il… Enfin ça, c’était ce que pensait Jean-Luc Godard à l’aune de la Nouvelle Vague. Car Patrick c’est le nom d’un groupe, d’une improbable formation toulousaine. Patrick, c’est de la batterie qui cogne et du synthétiseur Korg qui poutre. Quelque part de la musique au goût de colorant E227 écartelée entre culture savante et culture populaire. Musiques de séries télés fabriquées à la chaîne, murmures synthétiques de documentaires animaliers antédiluviens, thèmes obsessionnels de jeux vidéo et mélodies pompières de talk-shows désuets. Voilà pour les influences. Pourtant, Patrick n’est ni daté, ni moderne. Patrick ne joue pas la carte du rétro-futurisme et encore moins celle de la néo-modernité. Patrick est une formation minimaliste composée de deux garçons qui décoiffent, jouent fort et décloisonnent les genres. C’est peut-être un détail pour vous, mais pour eux ça veut dire beaucoup.
Pour leur prêter note forte, Kragg, complice de toujours et vieux briscard du synthétiseur analogique. Le bonhomme manie les oscillations de ses machines tout comme il fend les bûches en deux. Élégance et fermeté. Ils seront tous trois réunis, au service de L’Invincible Spaventa et de son gang de filles.