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Faster, Pussycat! Kill! Kill!

Russ Meyer. 1965. USA. 83 min. N&b. DCP. VOSTF.


Extrême Cinéma 2018



Gang de filles : d’hier et d’aujourd’hui

Les femmes ne se laissent pas faire et veulent en découdre méchamment. C’est le cas de Varla, Rosie et Billie, les trois furies de l’inestimable Faster, Pussycat! Kill! Kill! À bord de leurs bolides, elles foncent à tombeau ouvert sur les routes, ridiculisent les machos et sont même capables de tuer à mains nues. Le noir et blanc est stylisé, l’érotisme puissant et la mise en scène outrancière. Plus subversif que jamais, jouant continuellement avec les limites de la censure de l’époque, Russ Meyer inverse les rapports de force, trouve le juste équilibre entre avant-garde et cinéma d’exploitation et pulvérise les limites du bon goût grâce à son impeccable casting de démones séductrices menées par la divine Tura Satana. Go ! Baby ! Go ! À l’opposé du spectre, Harmony Korine filme une débauche de bikinis fluo et d’ongles peints tout en désintégrant son scénario de teen movie. Quatre bimbos braquent un fast-food pour se rendre à l’un de ces fameux spring breaks si populaires de l’autre côté de l’Atlantique. Hectolitres d’alcool et défonce à gogo ! Si les parents s’inquiètent, ce n’est pas le sale gosse Korine qui va les rassurer. Surtout quand un narcotrafiquant (James Franco, méconnaissable), aussi ridicule qu’inquiétant, prend le quatuor sous son aile. C’est kitsch, sexy, planant, décomplexé, fun et cauchemardesque. L’époque est amère, désenchantée, ici on pianote du Britney Spears en brandissant des flingues aussi gros que des bazookas et de sa chaise longue en bord piscine, Korine griffonne un Go ! Baby ! Go ! au dos d’une carte postale en provenance de l’enfer.

Voir aussi Spring Breakers

lundi 12 février 2018, 19h00       Infos pratiques - Vente en ligne
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