Détective

Jean-Luc Godard. 1985. Fr. 95 min. Coul. 35 mm.

Regards croisés

Un hôtel comme ring. Un meurtre. L’argent − ceux qui en ont, ceux qui en manquent. Un match de boxe. Des dettes. Se refaire sur un match. Un pari. Une femme et deux hommes. La mafia. L’amour et l’argent, donc un polar. Non. L’amour et l’argent, donc un film sur le cinéma. La politique des producteurs. Détective, c’est trouver le couple, c’est-à-dire chercher l’amant. Il y a le couple Hallyday/Baye ; mais Johnny joue le rôle de l’amant de Nathalie. Il y a Sarde (le producteur/scénariste) et Godard, mais c’est Miéville qui retravaille le scénario. « S’il y avait Gabin et Morgan, à l’époque de Quai des brumes, dans Détective, ce serait formidable », disait Godard. Il y a surtout La Règle du jeu, les maîtres et les valets, vieux couple inséparable. Donc un film sur la fidélité. Godard et le cinéma.

À raison d’un rendez-vous mensuel courant sur toute la saison, la Direction du Patrimoine du CNC et la Cinémathèque de Toulouse croisent leurs archives et leurs regards sur un thème, un genre, une période… Ils ont été nombreux à franchir le pas des planches de music-hall aux plateaux de cinéma. De Joséphine Baker à Philippe Katerine, d’Yves Montand à Annie Cordy, en passant par Jacques Dutronc et Charles Aznavour, une sélection de films rares ou simplement à redécouvrir autour du thème « de la scène à l’écran ».