Le Désert rouge (Il deserto rosso)
Michelangelo Antonioni. 1964. It. / Fr. 116 min. Coul. DCP. VOSTF.
1+1
La femme et l’ennui, ou quand porter le suicide à la boutonnière n’est plus une coquetterie. Dans un port du nord de l’Italie, aux couleurs froides, une femme délaissée par son mari passe du temps avec un ami de ce dernier… Une femme seule avec elle-même. Une femme seule face à elle-même. Monica Vitti dans la névrose. Un appartement en travaux. Un accident de voiture qui cache une tentative de suicide. Et la couleur traitée avec autant d’intérêt que Godard dans Le Mépris et à la fois si éloignée. Le contraire du Mépris. Godard ne disait-il pas à propos du Mépris : « En somme, ce qu’il s’agit de faire c’est de réussir un film d’Antonioni, c’est-à-dire de le tourner comme un film d’Hawks ou d’Hitchcock ». Le Désert rouge sort sur les écrans presque un an après Le Mépris.
En partenariat avec le théâtre Garonne
Du dialogue entre les œuvres et les arts. Ici entre le théâtre et le cinéma. Et, une fois n’est pas coutume, une pièce de théâtre adaptée, inspirée est plus juste, du cinéma. De l’écran à la scène, c’est donc, à travers le cinéma d’Antonioni, à une plongée dans le mystère de Giuliana (le personnage interprété par Monica Vitti dans Le Désert rouge) prolongé ici par le travail de Daria Deflorian et Antonio Tagliarini que nous vous invitons.