Courts métrages programme 1
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CINÉMA DIRECT, L’ÉCOLE QUÉBÉCOISE
Félix Leclerc, troubadour
Claude Jutra. 1958. Québec. 27 min. N&b. DCP.
Dans sa maison de Vaudreuil, Félix Leclerc présente sa famille, interprète quelques chansons et reçoit la visite de la chanteuse Monique Leyrac. Astucieux, Jutra et Leclerc s’amusent aux dépens de la supercherie du cinéma documentaire. Réalisé la même année que Les Raquetteurs, Félix Leclerc, troubadour devient en quelque sorte un film annonçant la fin du documentaire d’avant le cinéma direct : personne n’est plus dupe des reconstitutions et autres procédés de mise en scène en vigueur jusqu’alors.
Bientôt Noël
Georges Dufaux, Terence Macartney-Filgate, Stanley Jackson, Wolf Koenig
1958. Québec. 29 min. N&b. DCP.
L’activité, au cœur de Montréal, au cours des jours précédant Noël : des chorales répètent, les magasins sont bondés, le Père Noël écoute les souhaits des enfants… Réalisé dans le cadre de la série The Candid Eye, ce court métrage constitue un jalon important dans la naissance du cinéma direct, les réalisateurs ayant privilégié l’usage de la caméra portée à l’épaule, notamment dans la séquence fort réussie des employés de la Brinks, tournée par Wolf Koenig, où l’on suit de près le revolver d’un gardien, de l’intérieur du magasin jusqu’au camion.
Printemps
René Bail. 1958. Québec. 11 min. Coul. 35 mm.
Le printemps dans la région de Pine Hill. Des enfants s’amusent, la nature s’éveille, c’est le « temps des sucres ». Premier film tourné en 16 mm par le cinéaste indépendant René Bail, Printemps révèle déjà le tempérament lyrique et le regard empreint de poésie de l’artiste. D’abord monté sous forme de moyen métrage, Printemps est rapidement réduit à 11 minutes, ce qui accentue son caractère impressionniste. Monteur talentueux, Bail parvient cependant à conserver une véritable tension dramatique à ce récit pourtant d’une grande simplicité.
Les Raquetteurs
Michel Brault, Gilles Groulx. 1958. Québec. 14 min. N&b. DCP.
Considéré comme le précurseur du cinéma direct, ce documentaire relate les rites entourant un congrès annuel de raquetteurs à Sherbrooke, à la fin des années 1950. Spontané, il instaure un nouveau rapport au réel et présage de la démarche de la toute nouvelle équipe française de l’ONF (Office national du film du Canada).
