Courts métrages programme 2
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CINÉMA DIRECT, L’ÉCOLE QUÉBÉCOISE
La Lutte
Michel Brault, Marcel Carrière, Claude Fournier, Claude Jutra
1961. Québec. 28 min. N&b. DCP.
Un regard porté sur une soirée de lutte, au Forum de Montréal. Si le générique final évoque Roland Barthes et son célèbre texte sur le « catch », le film ne s’y réfère jamais directement, les cinéastes se contentant d’observer avec humour l’un des spectacles sportifs les plus populaires de l’époque pour un résultat des plus réjouissants. En fait, l’importance historique de La Lutte se situe davantage dans la liberté accordée aux cinéastes par l’ONF, le film ayant été tourné sans scénario ni réelle proposition écrite.
Golden Gloves
Gilles Groulx
1961. Québec. 28 min. N&b. DCP.
Portrait de deux boxeurs, Ronald Jones et Georges Thibault, l’un noir et l’autre blanc, qui vont se battre le même soir. Golden Gloves est l’un des grands moments du cinéma direct. Groulx parvient à inscrire ses personnages dans leur milieu socioéconomique à travers le recours à une caméra attentive, un montage qui ne succombe pas à la virtuosité, et l’utilisation judicieuse des entrevues. À la fois sensible et drôle, Golden Gloves se termine sur une note plus dramatique, la colère des partisans de Georges Thibault offrant une réminiscence de l’émeute du Forum de Montréal.
À Saint-Henri le cinq septembre
Hubert Aquin
1962. Québec. 42 min. N&b. DCP.
Le mardi 5 septembre 1962, jour de rentrée scolaire, une trentaine d’artisans de l’ONF se rendent dans le quartier ouvrier de Saint-Henri, à Montréal. Pendant 24 heures, ils filment dans les maisons, les écoles, les usines, les magasins, les rues, témoins des activités quotidiennes, observant des funérailles… Dans la mythologie du cinéma direct, À Saint-Henri le cinq septembre occupe une place de choix, l’entreprise étant considérée exemplaire des nouvelles possibilités offertes par ce renouveau du documentaire.