L’Iconostase (Ikonostasut)
Todor Dinov, Christo Christov. 1969. Bulgarie. 93 min. N&b. 35 mm. VOSTF.
Les collections à la une
L’Iconostase est l’un des films les plus ambitieux et importants de l’après 1968. Adapté du premier volet de la saga de Dimitar Talev narrant l’éveil national des Bulgares et leurs luttes contre les Ottomans pour l’indépendance religieuse et nationale, le film est surtout « une apologie de la liberté de création contre tout conformisme officiel (social, politique, religieux) possible. C’est […] le Roublev du cinéma bulgare, mais dépouillé de tout mysticisme […] » (Albert Cervoni, Les Écrans de Sofia). Tourné magnifiquement en cinémascope, ce film mérite d’être vu même si la copie que nous conservons présente des défauts. Nous préférons le montrer sur grand écran avec ces imperfections plutôt que ne pas le montrer du tout.
La Cinémathèque explore ses collections en proposant plusieurs séances à partir d’un fonds déposé par un distributeur, un producteur, un réalisateur, un collectionneur ou une institution.
Cette fois-ci le département des collections s’est penché sur les films déposés à la Cinémathèque de Toulouse par la Filmothèque nationale bulgare. L’histoire de ce fonds commence en 1977 : le congrès annuel de la FIAF, qui se tient cette année-là sur la mer Noire, à Varna, donne à Todor Andreykov, directeur de l’archive bulgare, et à Raymond Borde, fondateur de la Cinémathèque de Toulouse, l’occasion de se lier d’amitié. Une entente qui permettra des échanges de revues, d’affiches et de films entre les deux institutions ainsi que la diffusion d’une douzaine de films bulgares en Europe et en Algérie, en prenant comme base logistique la Cinémathèque. Au premier dépôt en 1977 s’ajoutent un deuxième dépôt en 1982 et un dernier en 1988, pour un total de 32 films bulgares sous-titrés en français, allant de 1958 à 1983.