Nuit de clôture
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Un grand western mal-aimé, un film avec des fourmis géantes et un intermède aussi frais que la composition de douceurs d’un panier d’ouvreuse, c’est la soirée qui vous attend pour clore le festival. Une séance double qui rappellera les grandes heures des salles de cinéma, quand prendre place dans la salle augurait un voyage vers un ailleurs. Ici, vers une autre époque. L’excitation mélancolique de La Dernière Séance n’est pas loin. Sans Eddy Mitchell, mais sur grand écran. Et quel écran !
Nicholas Ray. 1955. USA. 93 min. Coul. DCP. VOSTF.
Un western crépusculaire de Nicholas Ray dont le seul tort est d’avoir été conçu entre Johnny Guitare et La Fureur de vivre, tous deux du même réalisateur. Et pourtant À l’ombre des potences mérite plus qu’un simple arrêt de routine. C’est le récit d’un apprentissage raté et d’un conflit de générations malheureux. La rencontre d’un homme d’âge mûr (James Cagney) qui prend sous son aile un post-ado immature et un rien déséquilibré (John Derek). La jeunesse est parfois un plat qui se mange froid. Et Ray, lui, règle son compte à l’occasion d’un formidable truel final.
BANDE-ANNONCE
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Blue Jeans
Jacques Rozier. 1958. Fr. 27 min. N&b. DCP.
Le deuxième film de Rozier, un des plus grands cinéastes français méconnus, dont on a principalement retenu Adieu Philippine pour sa proximité avec la Nouvelle Vague. Un vent de fraîcheur et de liberté au bord de la plage justement. Deux mistons qui draguent les filles sur leur vespa. Une ode à la jeunesse. Un film court mais qui contient à lui seul tout ce qui pourrait résumer l’esprit Nouvelle Vague. Un film sur lequel souffle toujours une éternelle jeunesse.
Restauré en 2018 par la Cinémathèque française en partenariat avec la Cinémathèque de Toulouse
Gordon Douglas. 1954. USA. 94 min. N&b. DCP. VO. Sous-titrage informatique en français.
Des disparitions inexpliquées, des morts mystérieuses dans le désert du Nouveau-Mexique et une fillette qui erre, le regard vide, avec sa poupée brisée sous le bras. Des premières minutes réellement angoissantes pour l’un des meilleurs films d’insectes géants made in USA. Avec un sérieux papal, sans effets et façon docu – c’est la grande force du film –, Gordon Douglas filme la progression vers Los Angeles d’une colonie de fourmis géantes. Sur fond polémique d’essais nucléaires, une évidente réussite dont James Cameron s’inspirera ouvertement en réalisant Aliens.
Séance précédée de la remise du Prix du Jury Étudiant
Tarif unique : 10 € la soirée
À l’issue de la séance, retrouvez-nous autour d’un vin chaud pour fêter la fin du festival.