Le Doulos – En salle
Jean-Pierre Melville. 1963. Fr. 105 min. N&b. DCP.
En argot, doulos désigne un chapeau mais aussi un indic. Double sens. Double manigance. « Tous les personnages sont doubles. Tous les personnages sont faux », déclarait Melville. Le cinéaste s’approprie un roman de la « Série Noire » de Pierre Lesou pour bâtir sa propre mythologie. Cadre urbain, trench-coats, cigarettes, décors hyper réalistes et noir et blanc travaillé. Belmondo ne cabotine plus. Serge Reggiani encore moins. Le Doulos, un western urbain tragique et existentialiste sur la fin d’une amitié. Un film triste, brutal et admirable.