PROGRAMME DE COURTS MÉTRAGES
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À périodes extrêmes, solutions Extrême. Et oui, quoi de mieux qu’Extrême Cinéma pour combattre les antagonismes les plus extrêmes qui nous divisent ? Là où l’on nous parle d’isolement, de confinement, de solitude, de masques, Extrême Cinéma et Mutoscope, le festival des courts métrages mutants, décident de faire front commun, de s’associer, de s’embras(s)er artistiquement, et d’avancer à visage découvert afin de proposer le meilleur, oui le meilleur, du court métrage. Nous partageons les mêmes valeurs et le même point de vue sur ce que doit être le cinéma, il est donc logique pour Mutoscope d’investir la Cinémathèque pour vous montrer autant de films que de propositions de cinéma. Sept films, sept origines, sept styles parce que rien ne reflète mieux la diversité du cinéma que le court métrage. Quelques minutes seulement pour construire un monde, un univers, créer des personnages, partir, raconter des histoires, raconter une histoire. La nôtre. C’est cela et bien plus, le court métrage. C’est pour cela et bien plus qu’il est essentiel.
Sébastien Lecocq et Benjamin Leroy
Night of the Living Dicks
Ilja Rautsi. 2021. Finlande. 19 min. N&b. DCP. VOSTF.
Excédée d’être assaillie de dickpics, Venla commence à voir de véritables « living dicks » partout autour d’elle dans cette comédie horrifique trash et engagée, qui doit autant à George Romero et à John Carpenter qu’à Mona Chollet. Ilja Rautsi continue de tracer le sillon d’un cinéma horrifique décomplexé et engagé qui pervertit les codes traditionnels du bis pour les inclure dans des problématiques très actuelles. Bienvenue dans l’horreur all inclusive !
Asmodeus
Éric Falardeau. 2021. Canada. 11 min. N&b. DCP.
Messe noire, incantation, ésotérisme et érotisme. Le réalisateur de Thanatomorphose se livre à une véritable mise à nu, au sens premier du terme, et se dévoile comme jamais dans cette œuvre aussi conceptuelle que sensorielle rendant hommage à la fois au cinéma des années 1920 et au grand barnum du satanisme forain. Pas de pieds de bouc ni de démons cornus mais un esprit décadent fin de siècle et grand-guignol. L’ombre d’Aleister Crowley imprègne cette pellicule super-8.
Fruit
Ivan Li. 2020. Canada / Hong Kong. 3 min. Coul. DCP. VOSTF.
Ivan Li est un sacré zigoto. Le genre à chahuter au fond de la classe pour faire rire ses petits camarades. Mais son humour est particulier, très particulier même. À la fois coloré, survolté, cauchemardesque et dans ce cas précis frugiphile. Chaussez vos lunettes de soleil, attachez vos ceintures et en voiture pour un voyage comme on en voit peu. Pour survivre et éviter la crise d’épilepsie, faites comme Ivan et mangez bien vos cinq fruits et légumes par jour.
Just a Guy
Shoko Hara. 2020. All. 15 min. Coul. DCP. VOSTF.
Richard Ramirez est un violeur et tueur en série. Il agresse et assassine des femmes, essentiellement. Il en séduit aussi et, chacune à leur manière, trois femmes racontent leur histoire personnelle et leur relation avec lui tandis qu’il croupit en prison. Un documentaire animé à l’esthétique affirmée dans lequel des femmes presque comme les autres parlent de leur rencontre avec un homme presque comme les autres. Alors Ramirez, un vampire ? Un monstre ? Ou bien just a guy ?
Guts
Chris McInroy. 2021. USA. 8 min. Coul. DCP. VOSTF.
Horace est un employé de bureau plein d’entrain, de bonne volonté, mais malgré ses efforts il peine à s’intégrer auprès de ses collègues de bureau et à s’imposer dans l’entreprise. Il va devoir prouver à tous qu’il a des tripes pour obtenir ce qu’il veut. Chris McInroy, avec tout le talent et le sens de la comédie noire qu’on lui connaît, offre un pastiche savoureusement gore de The Office qui brocarde sans ménagement le monde du travail. Un petit air de Dunder Mifflin, non ?
Solar Noise
Pablo Hernando. 2020. Esp. 16 min. Coul. DCP. VOSTF.
Une lueur aveuglante zèbre le ciel et offre un bref aperçu du futur à des centaines de personnes. L’Espagne, terre promise du cinéma de genre européen, propose une nouvelle expérience visuelle et sensorielle inédite aux confins du fantastique cosmique et du cinéma d’auteur (ne fuyez pas !) orchestrée par le stakhanoviste Pablo Hernando. La force du cinéma fantastique réside dans sa manière de déboussoler le spectateur et croyez-nous, ici, on voyage à vue dans l’inconnu.
Love Is Just a Death Away
Bára Anna Stejskalová. 2020. République tchèque. 11 min. Coul. DCP. VOSTF.
L’amour est à la fois la plus commune et la plus rare des choses à un point tel qu’elle se trouve partout, même dans les recoins les plus poisseux d’une décharge publique. Une fable d’animation poétique, sombre, drôle aussi, débarrassée de toute trace d’humanité pour laisser place à des animaux qui, pourtant, n’en manquent pas. Une nouvelle façon de démontrer que la beauté et l’amour sont avant tout dans l’œil de celui qui sait regarder.
Sébastien Lecocq et Benjamin Leroy, nos deux irréductibles programmateurs de courts métrages à ne pas mettre entre tous les yeux, soumettront, cette année encore, leur sélection estampillée Mutoscope à l’appréciation d’un terrible jury étudiant.
Nos sept apprentis jurés, soigneusement sélectionnés par Lola, devront laisser au vestiaire la bonhommie et la naïveté qui les caractérisent pour enfiler le costume de grands électeurs. La campagne s’annonce féroce et le consensus impossible. Cependant, il ne devra en rester qu’un. Une expérience de citoyenneté à ne manquer sous aucun prétexte dès 18 ans et quelle que soit votre formation. Le scrutin se déroulera à la Cinémathèque samedi 26 février à partir de 17h.
En 2022, les étudiants voteront-ils Extrême ? Réponse lors de « La demi-nuit des masques » à l’occasion de la remise du fameux prix.
Pour candidater au Jury Extrême, contacter Lola Fabre à l’adresse suivante :
lola.fabre@lacinemathequedetoulouse.com
