Égypte ô Égypte

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Télévision & Expérimentation

Dans ce jardin atroce
Jacques Brissot
1964. Fr. 18 min. Coul. DCP. Service de la Recherche.
Un film en trois temps, entre essai et documentaire, emblématique du mode de création du Service de la Recherche : le projet initial s’enrichira des échanges avec « le Service » comme collectif artistique, aboutissant à cette réflexion polyptique. Comment penser la captation d’une culture par une autre au moyen de la télévision ? Premier segment, sur un texte poétique de Jean Cocteau, Maalesh, lu par l’auteur : une déambulation à travers la vallée de Thèbes et le temple de Karnak. « Lire les temples d’Égypte comme un livre d’histoire est absurde » dit Cocteau. Statues défigurées par la foudre, obélisques, rebus déconcertants de hiéroglyphes, sphinx à têtes de béliers, pyramides et le silence mortel et effrayant. Le sable, la terre et le ciel. Aussi envoûtant que fascinant, un voyage contemplatif à dimension cosmique à travers le chaos des ruines.

Un présent du fleuve
Jacques Brissot
1964. Fr. 16 min. Coul. DCP. Service de la Recherche.
Second segment d’Égypte ô Égypte. Un présent du fleuve se présente comme un reportage imaginé d’après le journal de voyage d’Hérodote, où l’historien et géographe grec consignait ses impressions sur les Égyptiens et leurs coutumes. Dans une forme à la beauté sévère, les paysages grandioses, les palmeraies, les barques et pêcheurs, les gestes ancestraux de l’irrigation et de la culture du sol alternent avec les somptueuses peintures murales des temples, tandis que le texte d’Hérodote, lu par Claude Piéplu, évoque les dieux égyptiens.

Formule pour l’au-delà
Jacques Brissot
1965. Fr. 25 min. Coul. DCP. Service de la Recherche.
Un essai sur les textes funéraires extraits du Livre des morts des anciens Égyptiens de Grégoire Kolpaktchy. Pour ce troisième segment du film Égypte ô Égypte, Jacques Brissot propose un équivalent cinématographique du long voyage de l’âme dans le pays des morts, avec ses portiques qui sont autant d’étapes d’initiation. Sur la musique de Luc Ferrari et un commentaire lu par Michel Bouquet, des travellings hypnotiques nous entraînent dans les paysages et les temples de la vallée de Thèbes, au milieu des pyramides en ruines, de statues gigantesques, de perspectives de colonnades, fresques et hiéroglyphes.