Un printemps à Paris
Jacques Bral. 2006. Fr. 95 min. Coul. 35 mm.
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Un cambrioleur taiseux sort de prison avec l’intention de se faire discret. C’est sans compter sur son jeune acolyte qui le convainc de participer à un « dernier coup ». À partir de ce qui pourrait ressembler à une trame éculée et des archétypes rebattus, Jacques Bral rafraîchit l’univers du polar et pose son regard personnel – précis et tendre – sur les codes du genre.
Cinéaste indépendant, producteur de ses films, également peintre et plasticien, Jacques Bral se revendique comme un artisan. Contraint à douze ans de « pause » après l’insuccès de Mauvais garçon, Un printemps à Paris est un film en forme de renaissance et connaît un succès public et critique ; il reçoit le Grand Prix du Police Paris / New York Festival en 2007. Eddy Mitchell, Sagamore Stévenin et Pascale Arbillot se prêtent à merveille au jeu du film noir, entre saxophone nonchalant, rebondissements et fatalité. Le réalisateur les embarque avec le spectateur dans ce qu’il définit comme « une espèce de puzzle, de casse-tête chinois. Un plan d’architecture avec des éléments d’apparence disparates qui s’imbriquent les uns dans les autres. C’est une galerie de portraits, de personnages pris dans l’urgence d’une situation, des destins en accéléré ».
Jacques Bral a déposé ses films en deux fois à la Cinémathèque : en 2015, puis en 2018. Nous conservons tous ses longs métrages, excepté Polar dont il n’avait pas de copie à nous déposer. Depuis le décès du cinéaste en 2021, sa fille, Léa Bral Boissel, veille sur ses films.