L’Inconnu (The Unknown) – synchro
Tod Browning. 1927. USA. 60 min. N&b. 35 mm. Muet. Intertitres français.
La sixième collaboration entre le cinéaste Tod Browning et l’acteur Lon Chaney. Une sixième fois qui touche les sommets du romantisme noir et du mélodrame déviant. Probablement, le chef-d’œuvre de Browning dans lequel Chaney incarne un de ses personnages les plus fous, les plus torturés. Le comédien sera, jusque dans la moindre de ses fibres, Alonzo, un inoubliable personnage mutilé. Mutilé dans sa chair. Mutilé, surtout, dans son cœur. Lanceur de couteaux dans un cirque, il a la particularité de ne pas avoir de bras. Des bras qu’en réalité il dissimule pour échapper à la police. Cela tombe bien, la belle Joan Crawford déteste être entre les mains des hommes. Aussi, par amour et pour obtenir sa main, Lon Chaney décide-t-il de se faire amputer. Mais les choses ne vont pas se passer comme prévu…
undude ambient/drone/electronic
Errance contemplative, undude conjugue un espace, une situation et la résonance de matières. Il donne la parole aux objets qui nous entourent, utilise leurs vibrations pour en extraire des sons. Il nous offre ainsi une palette du réel perçu par nos sens, avant même de pouvoir le penser.
Le style musical
Spectacle hybride, cinéma et concert se rencontrent et s’enlacent. Entre le bourdonnement des machines et le frottement de la pellicule, c’est à s’y perdre. Cet hommage à la projection analogique est en réalité un prétexte pour se jouer de la fiction et devenir le lieu d’une performance. Le piano se fait caisse de résonance, l’écran s’épaissit d’une force invisible, le son ouvre une nouvelle dimension. Rare occasion de voir la fiction et sa fabrique se dévoyer, s’apprivoiser et se retrouver.
Cinémathèque
Tarif B