Symphonies urbaines – Cinémathèque
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À propos de Nice
Jean Vigo, Boris Kaufman. 1930. Fr. 25 min. N&b. DCP. Muet. Restauré avec l’aide du CNC.
Un point de vue documenté sur Nice. Force du montage, un regard mordant pour un portrait ironique d’une ville-plaisir baignée de soleil, submergée d’estivants et ballotée en tous sens. La caméra se fait ludique, parfois voyeuse, mais surtout critique. Car le petit peuple cherche sa place au milieu des images. Un essai de cinéma social proche du « Ciné-Œil », pas si étonnant lorsqu’on sait que Jean Vigo coréalisa ce film avec Boris Kaufman, frère de Dziga Vertov.
Le style musical
Pour le ciné-concert À propos de Nice, les étudiants de Music’Halle sont accompagnés par le musicien Grégory Daltin, fervent promoteur d’une approche ouverte du ciné-concert, dans laquelle les musiciens interagissent avec le film en direct et qui laisse donc une place conséquente à l’improvisation. Durant le travail de création, Grégory Daltin propose un découpage du film auquel il associe des pistes mélodiques et rythmiques, des timbres et instruments. Libre alors aux étudiants de s’approprier ce cadre, de s’en écarter ou de le distordre en jouant instantanément.
Rien que les heures
Alberto Cavalcanti. 1926. Fr. 47 min. N&b / teinté. DCP. Muet. Intertitres français. Restauration 4K en 2022 par Les Films du Panthéon, avec le soutien du CNC et de la Cinémathèque française.
Paris, 1926, des premières heures de la journée jusqu’au coucher du soleil. Rien que les heures s’inscrit dans la droite ligne des « city symphonies » des années 1920. Une journée, une ville, mille visages. Affichant très clairement son désintérêt pour une image figée des années folles, Alberto Cavalcanti traîne sa caméra dans les bas-fonds et extirpe de la frénésie urbaine un drame en marche qui entrecroisent trois femmes : une prostituée, une vendeuse de journaux et une misérable vieille qui erre tel un spectre.
Le style musical
Rien que les heures sera accompagné par quatorze élèves-ingénieurs de la filière Musique de l’INSA Toulouse réunis autour de trois formidables artistes, l’accordéoniste Grégory Daltin, du batteur Pierre Dayraud et du guitariste Serge Lazarévitch. Cet ensemble instrumental, dirigé par Laurent Grégoire, s’appuiera sur des œuvres originales et laissera aussi place à l’improvisation pour cette création collective, servie par une large palette sonore et portée par les images du réalisateur brésilien. Une expérience exceptionnelle pour ces étudiant.e.s en double cursus, scientifique et artistique !
En partenariat avec INSA Toulouse et Music’Halle
Cinémathèque – 5 €
