Marin – Salomé
Simon Gaillot.
Expérimental autrement
Expérimental autrement. Un nouveau rendez-vous qui donne carte blanche à Traverse Vidéo, association née il y a 27 ans, pionnière dans la programmation de cinéma expérimental et d’art vidéo.
Pour cette première date, la Cinémathèque de Toulouse et Traverse Vidéo reçoivent Simon Gaillot et deux de ses films.
Deux films d’un jeune auteur dont le parcours singulier a formé une manière de film esthétique et pensante. En effet, histoire de l’art et histoire du cinéma à la Sorbonne, esthétique et philosophie à l’EHESS a Paris, avant Le Fresnoy, ont nourri l’invention créatrice de Simon Gaillot qui aime le texte, la langue, les sonorités, qui aime l’image, le cinéma ; et ils le lui rendent bien. Il ne craint pas l’approche au plus près des visages ou au plus étendu des paysages, ni celles en semi-lumière ou dans la plus grande luminosité ; il sait la dimension de la bande son ; il emmêle parole dite et chantée, toujours dans la clarté de la langue, qu’il emprunte, parmi les versions de Salomé, celle d’Oscar Wilde – la seule pièce écrite en français de l’écrivain anglais – ou qu’il réalise Marin, en écho de la pièce éponyme de Pessoa, ou une jeune femme raconte le récit de ce marin, dont on ne peut décider s’il est réel ou rêvé.
Simone Dompeyre
Marin
Simon Gaillot
2023. Fr. 20 min. Coul. DCP.
Trois jeunes femmes attendent en chantant. L’ennui pousse l’une d’elles à faire aux deux autres le récit d’un rêve, celui d’un marin perdu sur une île lointaine.
Salomé
Simon Gaillot
2020. Fr. 30 min. Coul. DCP.
Salomé est l’adaptation stéréoscopique de la pièce éponyme d’Oscar Wilde, déclinant l’épisode biblique dans lequel la belle-fille du tétrarque de Galilée demande à ce qu’on lui présente sur un plateau d’argent la tête de Jean le Baptiste en récompense de sa danse.
Simon Gaillot
Simon Gaillot est né le 15 décembre 1994 à Woippy. Il suit des études d’histoire de l’art et d’histoire du cinéma à la Sorbonne puis d’esthétique et philosophie à l’École des hautes études en sciences sociales à Paris, où il travaille sur Friedrich Hölderlin, avant d’intégrer Le Fresnoy – Studio national des arts contemporains.
À vingt ans, il décide de tourner chaque été un film en plein air à partir d’une pièce de théâtre.
Fidèle à l’esprit de Jean Cocteau selon lequel l’art cinématographique est avant tout un artisanat, il travaille, dans un souci constant d’économie, à établir une relation de proximité et de nécessité entre un texte, un visage, un corps et un paysage. Il a ainsi pu adapter, avec une grande liberté, les œuvres de Julien Gracq, Heinrich von Kleist, Jean Racine, Robert Walser, Oscar Wilde et Fernando Pessoa.
Séance présentée par Simon Gaillot
En partenariat avec Traverse Vidéo
Tarif unique 4 €