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2001, l’Odyssée de l’espace (2001: A Space Odyssey)

Stanley Kubrick. 1968. UK / USA. 149 min. Coul. DCP. VOSTF.


Galaxie Kubrick – Pathé Wilson



Un monolithe noir. Le Beau Danube bleu. Et la rétine imprimée de couleurs psychédéliques spatio-temporelles. Ainsi parlait Zarathoustra. Kubrick donne le jour à un monument de la science-fiction. Un opéra en quatre actes distincts, de l’aube de l’humanité jusqu’à la mise en orbite autour de Jupiter. Un film qui fait de l’exploration spatiale une quête des origines. Une date. Après un préambule préhistorique, des scientifiques découvrent un mystérieux monolithe enfoui dans le sol de la Lune et lancent une mission vers Jupiter. Tout se déroule parfaitement jusqu’à ce que le super ordinateur de bord HAL 9000 en décide autrement… Le reste appartient à l’histoire. Avec 2001, l’Odyssée de l’espace, Stanley Kubrick s’essayait pour la première fois à la science-fiction avec la ferme volonté de faire entrer le genre dans l’âge adulte. Exit les planètes de carton-pâte, les maquettes approximatives et les fantaisistes voyages interstellaires. 2001 sera donc ce premier long métrage de science-fiction doté de décors réalistes et fondé sur des postulats futuristes on ne peut plus crédibles, caution scientifique à l’appui. Pour se faire, maître Kubrick s’entoure. Mathématiciens, physiciens, astronomes et anthropologues l’orientent et le conseillent. Pour donner corps aux suggestions et recommandations savantes, on fait appel aux meilleurs techniciens d’effets spéciaux de l’époque avec pour seul mot d’ordre la vraisemblance technique et scientifique. Quant au scénario, il est coécrit par le cinéaste lui-même et l’écrivain futurologue Arthur C. Clarke, qui développe là deux de ses nouvelles, La Sentinelle et À l’aube de l’histoire, publiées respectivement en 1951 et 1953. D’ ailleurs, parallèlement à l’élaboration du script, Clarke en profite pour rédiger 2001 le roman, qui diffère quelque peu du scénario final. Un scénario qui oppose à la rationalité scientifique de l’environnement un essai métaphysique sur l’homme et l’univers, qui réussissait l’exploit de synthétiser la ferveur du public pour la conquête de l’espace, alors en plein boum, à l’engouement pour les nouvelles drogues hallucinogènes. Au final, une œuvre fascinante où le fœtus se mêle à l’ infini. Une grande odyssée de l’espèce et de ses mystères dont Arthur C. Clarke dira : « Si vous dites que vous avez compris 2001, c’est que nous avons échoué, car nous voulions que le film pose plus de questions qu’il ne donne de réponses ».

mardi 15 octobre 2024, 19h30       Infos pratiques - Vente en ligne
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