Benito Cereno
Serge Roullet. 1968. Fr. / It. / Brésil. 77 min. Coul. DCP. VOSTF.
Dans une baie d’une île du Pacifique, en 1799, un trois-mâts négrier espagnol, le Santo Domingo, est à l’approche. Le voilier semble si mal en point qu’Amaso Delano, capitaine d’un navire américain au mouillage, décide de lui porter assistance. Une fois à bord, Delano apprend que les marins ont été décimés par le scorbut et que le mauvais temps a fait le reste, mettant en péril le navire négrier.
Le capitaine du Santo Domingo, Benito Cereno, est très malade et assisté constamment par son serviteur dévoué, Atimbo. Pourtant, certains détails troublent Amaso Delano et, brusquement, la vérité devient évidente. Lorsque le capitaine américain comprend que les esclaves se sont mutinés, qu’ils ont réussi à maîtriser l’équipage et qu’ils tentent de retourner en Afrique, il n’hésite pas.
En 2020, Serge Roullet a confié à la Cinémathèque de Toulouse l’ensemble de ses archives – films, photos, scénarios, correspondance, objets – ainsi que les droits de ses films, représentatifs d’une carrière cinématographique radicale et sans concession. Après avoir restauré son premier long métrage, Le Mur, grâce à A Saison of Classic Films, la Cinémathèque de Toulouse a voulu poursuivre le travail de restauration de l’œuvre de ce réalisateur exigeant, qui avait été l’assistant de Robert Bresson sur Procès de Jeanne d’Arc. Sa méthode d’écriture et de travail a bien des points en commun avec celle de Bresson : comédiens non professionnels, plans fixes, sens du détail, des silences, des regards. Benito Cereno, adaptation d’une nouvelle d’Herman Melville, était l’un des films qui tenaient le plus à cœur à Serge Roullet, qui nous a quittés en 2023. C’est à nouveau grâce au soutien de l’ACE que la Cinémathèque a pu mener à bien la restauration du film.
Entrée libre dans la limite des places disponibles