Après une maîtrise de littérature et de civilisation française à l’université de Tunis, ville où elle est née, Raja Amari suit des cours à la FEMIS en département scénario à Paris. Diplômée en 1998, elle se découvre très vite réalisatrice et signe un premier court métrage en 1995, Le Bouquet, talonné de près par un second, Avril, en 1998. Cette histoire de deux sœurs cloîtrées élevant une fillette de dix ans sera récompensée dans de nombreux festivals. En 2002, Raja Amari passe pour la première fois au format long et retourne dans sa Tunisie d’origine pour filmer Satin rouge, l’histoire d’une mère de famille veuve qui pénètre le monde fascinant et interlope des cabarets tunisiens. Ce premier saut dans le grand bain ne l’empêche pourtant pas de réaliser un documentaire, Sur les traces de l’oubli (2004), portrait de la femme de lettres et voyageuse Isabelle Eberhardt. Son deuxième long métrage, Les Secrets (2009), renoue avec le thème du microcosme asphyxiant alors que Printemps tunisien (2014) suit l’itinéraire de trois garçons et une fille quelques semaines avant la chute de Ben Ali. Avec Corps étranger (2016), son dernier long métrage en date, Raja Amari dresse le portrait sensible et sensuel d’une clandestine en quête de nouveaux repères. Tout comme Dyana Gaye, Raja Amari est membre du collectif 50/50 qui a pour but de promouvoir l’égalité des femmes et des hommes et la diversité dans le cinéma et l’audiovisuel.
Les films présentés par Raja Amari :
Satin rouge
Corps étranger
Les films choisis et présentés par Raja Amari:
La Noire de… d’Ousmane Sembène
143, rue du désert d’Hassen Ferhani