Stars in My Crown
Jacques Tourneur. 1949. États-Unis. 89 min. Noir et blanc. 35 mm. VOSTF
Le film de sa filmographie pour lequel Jacques Tourneur avait le plus d’estime. Un western parce que l’on y porte le colt à la ceinture et que l’on se déplace à cheval. Un faux western parce que la justice ne s’y rend pas au bout du fusil. Plus largement, à travers le portrait d’un pasteur narré par son fils adoptif, Tourneur y décrit la mécanique de comportements grégaires au sein d’un village. La science face à la religion. La superstition face à l’inconnu. La rumeur et l’ostracisme qui en découle. Le capitalisme et le droit. La peur économique et le racisme. Et à ce titre, une scène de retournement du KKK qui reste une des plus belles du cinéma. Naïvement hollywoodienne bien sûr, mais symboliquement puissante.